vendredi 5 novembre 2010

Peninsula Valdés - baleines, pingouins, éléphants de mer....

Aujourd’hui, excursion sur la Peninsula Valdes voir baleines, éléphants de mer et autres animaux. Il fait beau, génial! Départ de l’excursion, je monte dans la même combi que celle de 8h du matin pour aller travailler, elles me suivront jusqu’au bout ces combis!! Par reflexe, je m’assois à ma place habituelle.

Depuis la combi qui longe la baie de Puerto Madryn, j’aperçois des éclaboussures dans l’eau, pas de doutes, c’est une baleine, je suis tout excité par cette vision hyper lointaine dans la baie. Je crois que ce n’avait pas réalisé tout ce qui m’attendait, comme si j’avais déjà vu le plus fort de la journée. La suite allait bien me calmer car dés les premiers kilomètre au bord de la mer, on commence à voir ci et là différentes queues et nageoires de baleine et des sauts. Je veux alerter mon voisin tout endormi qui a l’air de s’en foutre mais je me retiens à temps m’apercevant sur ses fringues qu’il bosse pour des entreprises qui fait des sorties en mer…

Baleine sur le dos

Premier stop a la plage de Boridallo. Il est 8h30 le soleil se lève et les baleines jouent prés du bord de la plage, la mer étant profonde proche du bord. C’est fabuleux, il doit y avoir une dizaine qui joue près du bord, certaines avec leur petit, elles se mettent sur le dos, font des drôles de mouvements avec leurs nageoires, plongent, font des petits sauts. Tout ça a 15/20 mètres a peine. C’est fascinant, je suis scotché, en plus, un peu plus au large, plusieurs baleines font des sauts bien important permettant de voir la quasi totalité du corps. L’arrêt est de courte durée mais j’en prends pleins la vue, rien à voir avec l’observation des baleines faite en Islande où elles étaient loin et calmes, ici elles paraissent surexcitées.


On reprend la route, rentre dans le parc national – il faut s’acquitter du droit d’entrée comme dans quasi tous les parcs nationaux argentins (ici 60$) et on arrive dans le village de Puerto Pyramides. Le village a l’air sympa, il est encaissé au bout d’une baie dans laquelle pleins de baleines barbotent. Cela ne fait pas trop village touristique ce qui pourrait vu que toutes les expéditions en bateau partent de ce lieu. Des anglais qui étaient dans mon auberge vont planter la tente et passer la nuit ici dans le rustique camping de la ville, il y a même un hostel. Je serais bien resté une nuit dans le village pour pouvoir voir les baleines au coucher du soleil/lever du soleil depuis le rivage (il y a même une colonie d’éléphant de mer qui vient ici l’été) mais faute de temps, pas possible. D’ailleurs faut anticiper un peu cela et pas se décider de revenir une fois vu le village car il faudra alors repayer le prix d’entrée du parc et du transfert vers le village depuis Puerto Madryn.

Bref départ pour une expédition en bateau pour voir les baleines. Petite embarcation qui bouge un peu mais qui permet d’approcher au plus près les baleines. Les explications sont très bien fournies et super intéressantes. La guide, une océanographe,  explique entre autres qu’ici il n’y a qu’une sorte de baleines -> les baleines franches. Jusqu’à 19m et 40T pour la mère et jusqu’à 17m pour le mâle, ça commence à faire de gros bébés. Elles viennent dans la région depuis 30/40 ans à la fin de l’hiver jusqu’au début été austral (donc Aout à Décembre) et chaque année la population grandit de 5/7%, aujourd’hui elles sont plus de 1000 autour de la péninsule Valdes. Elles viennent ici pour faire des réserves, mettre bas, se reproduire.

On peut voir beaucoup de mères avec son baleineau. La mère a une gestation de 11mois, elle halète pendant un an le baleineau 100litres de lait (très gras qui ressemblent visiblement a du beurre fondue) par jour!! Pendant ces 11mois, elle lui montre le chemin pour descendre ensuite dans l’Antarctique et revenir dans la Péninsule. L’année suivante, elle le surveille de loin pour voir s’il a bien compris le chemin et pris son indépendance. Et après, elle est prête à reproduire, c’est donc un cycle de 3ans. Mais apparemment, les oceanos remarquent qu’actuellement, c’est plus 4ans comme si la baleine prenait une année de repos.

Parfois la baleine se met sur le dos et on peut voir tout son ventre blanc qui dépasse. Autant la tète de la baleine Franche n’est pas super jolie, autant le ventre tout lisses blanc et gris et surtout tellement massique m’impressionne. Lorsque la mère se met sur le dos, c’est une manière de stopper l’allaitement du baleineau qui ne peut plus ainsi accéder aux mamelles (ca doit ne pas se dire ainsi pour la baleine mais c’est pour expliquer!). Pareil pendant la période de reproduction, la femelle choisit plusieurs partenaires – c’est apparemment impressionnant à voir car on peut voir un groupe de 4/5 baleines qui s’agitent dans l’eau – et quand elle juge que c’est terminé, elle se met sur le dos ou va là où les eaux ne sont pas profondes ainsi personne ne peut accéder à son vagin.

Pour revenir à l’expédition bateau, on a réussi à voir pleins de baleines de près, des baleines qui sautent, qui tournent en rond sur le dos etc. J’ai beau avoir pas mal mitraillé, ca bougeait sur le bateau et toutes les photos ne rendent pas bien. De toute façon, je crois que c’est assez dur d’expliquer ce que l’on ressent lorsqu’on voit cette masse de plus de 15m tranquille à 5m de toi ou qui saute en l’air pour s’éclater dans l’eau dans une grande gerbe d’éclaboussure.  A deux moments, le bateau a fortement tangué car une baleine est passée de près sous le bateau, impressionnant.

Le meilleur moment fut quand je me suis rapidement décidé à lâcher l’appareil photo pour seulement profiter du moment, c’est vraiment fabuleux, dans le champ de vision il y avait toujours une baleine qui sautait, une queue de baleine en train de plonger, deux autres qui prenaient leur respiration et expulsaient de l’eau, vraiment extraordinaire.

Retour sur terre, c’est tellement captivant que je n’ai as vu le temps passé sur le bateau. Petit repas avec vue sur la baie et ses baleines avec Susi allemande et Sean Taïwanais qui sont dans le bus avec moi, pour une fois ce ne sont pas des backpackers qui vont le tour du monde! Et on reprend la route sur péninsule.
Mes amis du jour
En chemin, on passe devant une énorme dépression (c’est à dire lieu en dessous du niveau de la mer) jusqu’à 40m au dessous de la mer qui n’est pourtant pas loin, qui est une grande saline. En hiver, il y a un peu d’eau mais dés le printemps elle s’assèche, la preuve fin septembre qui est juste le début du printemps ici, elle est a moitie sèche. Le sel est utilise pour la grosse usine de fabrication d’Aluminium dans la ville de Puerto Madryn.
Dépression avec la partie droite déjà asséchée
Le paysage est sec, que des buissons, pas d’arbres, de la terre sèche. Toute la péninsule est privée car partagée en différentes estancias qui font tous de l’élevage de mouton principalement pour la laine. Je ne me souviens plus de la race mais c’est une laine à 5US$/kg et à 5kg laine/par tète et par an. Ca parait peu mais c’est pas mal quand on t’explique que certaines estancias ont presque 100 000 têtes…

Plus on se rapproche de la partie ouest, plus c’est – un peu – plus vert. Par chance, on a pu voir deux couples de Maras, animal entre le lapin et le chien, super étrange. Mais c’est déjà une belle bête, 90cm et 12kg. Ils vivent toujours en couple et restent ensemble toute leur vie (si un meurt, l’autre se laisse mourir), ont deux petits par portée (j’ai pu voir les petits qui couraient… comme des lapins) et le guide nous a raconté une anecdote sur la période de reproduction: le male fait le beau en dansant derrière la femelle, celle-ci lui urine dessus, lui aussi sur elle, visiblement ca les fait marrer et ca veut dire qu’ils sont prêts a s’accoupler. Bon honnêtement je ne suis pas allé vérifier si c’est une légende…
Mara avec ses deux petits
Autre arrêt, les éléphants de mers: plusieurs colonies sont présentes dans la partie ouest de la péninsule. D’ailleurs on se situe dans la partie la plus à l’ouest de l’Argentine. Les éléphants sont visibles de 20/30m mais suffisant pour se rendre compte de la puissance et lourdeur des corps. Dans une colonie, il n’y a qu’un mâle facilement reconnaissable et des femelles autours. Le mâle est l’unique reproducteur de la colonie, pendant la période de reproduction, il ne mange pas, peut avoir jusqu'à 30 ou 40 partenaires, et âpres il flemmarde au soleil, il maigrit beaucoup et âpres va refaire ses ressources.
Gros mâle qui "chante"
C’est vrai que la tète de l’éléphant de mer est assez moche par contre quand il chante, c’est vraiment un son étrange, impossible à décrire. Dalleurs ici l’animal est surnomme le Cantador – le chanteur – car auparavant, on croyait entendre des chants venant de la mer… On ne les voit pas trop bouger, visiblement il aime flemmarder au soleil. A certaines époques de l’année (été), les orques présents dans la région (une vingtaine) remontent jusque sur la plage pour attaquer les petits et les manger. C’est encore plus fréquent avec les phoques. Fin septembre, peu de chances d’en voir.
Bande de feignasses
Pourtant lorsqu’on arrive, on entend une mère qui appelle son petit au loin sur la plage et le petit tout noir/mouillé, avance péniblement avec un gros filet rouge derrière lui… On s’est dit qu’il s’était fait attaque à marée haute et qu’il était en train de mourir devant nous…non parce que ca sonnait comme un gris de désespoir de la mère! Pas du tout, il venait de naitre (ils naissent en fait tout noir), sa mère était revenu sur la plage et l’appeler pour qu’il se déplace, ouf! Et le rouge, le sang, ben, c’est le placenta que les mouettes se chamaillaient ensuite pour le manger, classe! A quelques minutes près on aurait pu voir la naissance!
Mère qui appelle son petit après mise bas
....et les mouettes qui se régalent du placenta tout frais
Les lions de mer (phoques) ne sont pas encore arrivée dans la péninsule pourtant au loin, on a réussi à en voir un qui avait du se paumer, c’est marrant. C’est facile à reconnaitre rien qu’à la façon de se déplacer, le lion de mer se déplace avec la partie avant du corps et la tète relevé en appuis sur ces nageoires alors que l’éléphant de mer se traine au sol comme un ver.
Re-bande de feignasse
Enfin dernière étape, une mini-colonie de pingouins de Magellan mais c’est tout le but de la sortie du lendemain donc je ne détaille pas. Mais rien que d’en voir une petite centaine, je suis tout excité pour la visite de demain.
 Bon c’est bien gentil tout cela mais la péninsule est grande et il faut maintenant revenir vers Puerto Madryn, le tour faisant presque 400km principalement sur du ripio (piste). Ca laisse le temps de voir quelques guanacos, sorte de lamas en plus petits, et aussi des ñandus, des autruches mais en plus petites également.
Guanacos au loin
Retour sur Puerto Madryn, je tente un passage sur la jetée en bois de la ville d’où on peut voir des baleines qui viennent parfois se rapprocher de très près. Le vent s’est levé, quelques unes au loin sont visibles mais il n’y a pas foules et il est difficile de les apercevoir avec le vent et les vagues dans la baie de Puerto Madryn.

Retour à l’hostel, petit repas tranquille, au milieu d’une bande de 8 irlandaises en tour du monde avant de tenter leur chance en Australie. Sur les 8, 7 ont été licenciées a cause de la crise cette année, d’ailleurs la plupart des anglo-saxons rencontres sur la route sont dans ce cas la, ils partent parce que licenciés a cause de la crise… Partage le vin acheté par les Irlandaises, mauvaise idée, il est bof mais mon litre de bière avant fait surement passer le gout, résultat ma nuit sera… bof aussi!! Ne jamais faire confiance a des anglais/irlandais pour ce qui est du vin!!

1 commentaire:

  1. Chaque année, centaines de baleines franches arrivent au secteur de la Península Valdés, entre mai et décembre. Puerto Pirámides est le seul port d’embarquement pour apercevoir les baleines de toute l'Argentine, et offre une expérience inoubliable, un approchement respectueux à ces colosses de la mer.

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